Objectif du plan stratégique 2023-2027 de THP-Bénin :
Améliorer, d’ici fin 2027, la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que les conditions socio-économiques de 450.000 personnes vivant en milieu rural, notamment les jeunes, les femmes et autres couches vulnérables.
La réalisation de cet objectif du plan stratégique 2023-2027 passe par l’atteinte de ces six (6) objectifs :
La mobilisation des communautés est au cœur du travail de The Hunger Project (THP). Elle vise à impliquer les individus dans le processus de développement en renforçant leurs compétences en matière de leadership. Elle encourage aussi leur participation à la bonne gouvernance et à la mise en place de sources durables de revenus.
Les premiers contacts qu’établit THP-Bénin avec les communautés s’inscrivent dans le cadre des activités de mobilisation. Après avoir identifié une potentielle ‘’communauté Epicentre’’, une équipe de THP se déplace vers elle. Cette équipe rencontre les leaders communautaires et autorités locales pour leur présenter THP-Bénin et décrire sa méthodologie d’intervention. Ensuite, une évaluation de l’intérêt de la communauté pour un partenariat avec THP-Bénin est faite. Lorsqu’elle est concluante, l’équipe de THP anime ensuite des ateliers de Vision, Engagement, Action (VEA) et organise diverses formations au profit de la communauté cible. Ce programme consiste à :
Dès que la stratégie de THP-Bénin est comprise et adoptée par les populations cibles, tous les programmes sont déployés sur le terrain et commencent à fonctionner sur la base des besoins prioritaires des communautés, avec l’appui des membres des comités villageois et des animateurs.
La mobilisation de la communauté est l’une des composantes essentielles pour que la stratégie de THP s’enracine. Sans l’implication de la population locale et sans un leadership local fort, il est impossible pour la stratégie de l’épicentre d’induire un changement durable de mentalité et de comportements. L’approche de THP, visant à favoriser un développement conduit par la communauté, repose sur le fait que le partenaire, chargé de la mise en œuvre, agit comme un catalyseur des ressources locales et constitue donc la base de l’efficacité de l’ensemble de la stratégie.
Les activités suivantes sont essentielles à la réussite de ce programme :
En tant qu’agents de changement clés, The Hunger Project croit fermement que l’autonomisation des femmes, est un élément essentiel pour éradiquer la faim et à la pauvreté. Partout où THP travaille, ses programmes visent à soutenir les femmes et à renforcer leurs capacités.
Réaliser de réels progrès en matière d’éradication de la faim et de la pauvreté signifie « mobiliser les femmes et les hommes dans tous les secteurs de développement afin de garantir aux femmes l’accès aux droits, aux ressources et aux intrants nécessaires pour mener une vie saine et productive ».
En 1998, l’ensemble du personnel de The Hunger Project et ses partisans avaient été confrontés à la réalité selon laquelle la cause la plus fondamentale de la faim qui persiste dans le monde est l’assujettissement sévère, la marginalisation et le manque d’autonomie des femmes. Cette mobilisation a fait évoluer la méthodologie d’intervention de l’organisation et l’autonomisation des femmes est devenue l’une des priorités absolues des programmes de The Hunger Project.
Le programme ‘’genre et autonomisation de la femme’’ (Women Empowerment Program : WEP) de THP-Bénin, grâce aux renforcements de capacités des relais communautaires, permet entre autres aux filles/femmes, d’améliorer leur leadership, d’accéder à des postes de responsabilités. Ainsi, tous les partenaires communautaires, aussi bien les hommes que les femmes, sont formés à prendre la responsabilité d’améliorer la vie des individus et de leur communauté.
Pour renforcer notre impact, le WEP a défini un indice d’autonomisation des femmes afin de mesurer les progrès réalisés dans les aspects multidimensionnels de l’autonomisation des femmes. Cet indice est propre à THP et permet d’informer et d’améliorer nos programmes qui visent l’autonomisation des femmes.
Pour éradiquer la faim, il est absolument essentiel de surmonter l’inégalité entre les hommes et les femmes. Les femmes ont souvent porté la lourde responsabilité de répondre aux besoins de leur famille. Cependant, elles sont souvent privées des ressources, des informations et de la liberté d’action nécessaire pour remplir ce devoir. Lorsque les femmes sont autonomisées, c’est toute la société qui en bénéficie. Leurs familles sont en meilleure santé, le taux de natalité, la malnutrition et la mortalité infantile sont réduits. Beaucoup plus d’enfants vont à l’école, y compris les filles. La productivité agricole s’améliore et les revenus augmentent. Par conséquent, l’autonomisation des femmes est une composante essentielle de tous les programmes de The Hunger Project.
The Hunger Project, à travers son programme WASH (eau, assainissement et hygiène), travaille à garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement des communautés rurales. La gestion durable des ressources en eau passe par l’autonomisation des communautés à travers le renforcement de leurs capacités à s’assurer un meilleur accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène.
De nombreuses communautés n’ont pas, ou ont peu, accès à des sources d’eau potable, à l’assainissement de base et aux infrastructures d’hygiène. Cet état de chose a, entre autres, pour conséquence une augmentation des maladies hydriques. L’accès à l’eau potable relève d’un parcours difficile, surtout pour les femmes qui doivent parcourir de longues distances, à pied, pour collecter de l’eau qui, pour la plupart du temps, est à la fois impropre et insalubre.
Les épicentres abordent ce problème en :
En outre, THP accorde une importance particulière au partage de données précises et actualisées sur ses interventions, en matière d’assainissement, avec les membres de la communauté et les autorités locales. Les données WASH sont partagées par le biais d’outils participatifs, notamment les tableaux de données communautaires, qui permettent aux membres de la communauté de visualiser les progrès réalisés dans des domaines tels que l’amélioration de l’assainissement.
L’amélioration de l’accès à l’eau potable est cruciale pour réduire les maladies hydriques et pour donner plus de pouvoir aux femmes. Réduire la distance que les femmes/filles parcourent pour aller chercher de l’eau, c’est leur donner plus de temps pour leurs propres activités financières ou personnelles/leurs études ; ceci impacte la qualité de vie des familles et de la communauté entière.
De plus, 70% des réserves mondiales d’eau douce sont consacrées à l’agriculture. Il est donc essentiel de disposer de techniques efficaces de conservation de l’eau. Plus de 78% des personnes les plus pauvres du monde vivent dans des zones rurales et dépendent principalement de l’agriculture et des activités connexes pour leur subsistance. Le bien-être de ces petits exploitants agricoles est étroitement lié à l’environnement naturel. Ils sont ainsi très vulnérables à la destruction de l’environnement, aux pénuries d’eau et aux changements climatiques.
En donnant aux communautés rurales les moyens de promouvoir la mise en œuvre de techniques de conservation de l’eau et de développer de nouvelles ressources en eau, le programme WASH soutient la résolution des problèmes de pénurie d’eau, d’hygiène et d’assainissement.
Les activités suivantes sont essentielles à la réussite de ce programme :
La Banque Mondiale note que « ce sont les connaissances et les compétences que les enfants et les jeunes acquièrent aujourd’hui – et non pas seulement leur fréquentation scolaire –, qui favorisera leur employabilité, leur productivité, leur santé et leur bien-être dans les décennies à venir, et qui contribuera à assurer la prospérité de leurs communautés et de leurs nations ». The Hunger Project (THP) met fortement l’accent sur l’éducation, en menant des actions dans le but d’améliorer le taux d’alphabétisation dans les communautés des épicentres, d’augmenter le nombre d’écoles maternelles, d’accroître le taux de scolarisation des enfants et de promouvoir un environnement propice à l’éducation, à l’alphabétisation en formant les membres de la communauté et en accordant une priorité croissante à l’éducation des filles.
L’éducation est fondamentale pour réaliser la vision de THP (un monde sans faim), car elle permet d’autonomiser les communautés et de les rendre maître de leur propre destin afin de réfléchir à de nouvelles façons de subvenir à leurs besoins. Pour atteindre de cet objectif, THP forme et éduque les animateurs et les membres des communautés, en leur fournissant des informations et des connaissances sur des sujets spécifiques tels que la manière de mobiliser leur communauté, d’améliorer la productivité des terres et d’utiliser les ressources sanitaires ; cela dans le but de leur permettre de s’approprier et de façonner les processus de développement.
En outre, THP promeut l’accès à l’éducation pour les filles, crée des établissements maternels fonctionnels et dotés en personnel, introduit des cantines scolaires et facilite les programmes d’alphabétisation fonctionnelle pour les adultes. THP croit fermement que lorsqu’il y a accès à l’éducation, tout le monde s’épanouit.
L’éducation est considérée comme une condition préalable à la lutte contre la pauvreté, à l’autonomisation des femmes et à la protection des enfants contre le travail et l’exploitation sexuelle. Toute aussi importante, l’alphabétisation des adultes est considérée comme une nécessité pour que les membres de la communauté puissent mener des activités commerciales de base. Elle est donc une condition préalable à la participation à des groupes de microfinance et à d’autres activités de développement. Pour relever ce défi, THP encourage l’accès à l’éducation, pour les enfants et les adultes, dans le souci d’améliorer tous les aspects de la vie dans les communautés de l’épicentre.
The Hunger Project met en œuvre des programmes qui mettent accent sur la nutrition et visent à réduire la faim. Ces programmes visent à sensibiliser les communautés rurales aux bons comportements en matière de nutrition, à leur faire prendre conscience de l’importance de la nutrition maternelle et infantile et à leur permettre de mener une vie saine.
L’approche de The Hunger Project pour éliminer la faim est fondée sur le fait que la faim est inextricablement liée à la nutrition des communautés rurales. C’est pourquoi THP s’efforce d’assurer une nutrition adéquate des communautés. En particulier, The Hunger Project concentre une grande partie de ses efforts sur la nutrition maternelle et infantile. Il encourage les femmes à diversifier leur régime alimentaire et à manger au moins neuf groupes d’aliments, en mettant l’accent sur la culture et l’utilisation de plantes à haute valeur nutritionnelle comme le Moringa. En outre, THP soutient l’allaitement maternel exclusif pour les enfants de moins de six mois et l’alimentation complémentaire. Par ailleurs, pour la sécurité nutritionnelle, THP forme les communautés aux techniques de transformation des aliments afin d’accroître l’accessibilité et une bonne conservation des aliments.
Des millions de personnes dans le monde souffrent de la faim et de la malnutrition. Les conséquences de la sous-alimentation sont particulièrement graves, souvent irréversibles, et se prolongent dans l’avenir. D’autre part, les personnes qui ont une alimentation adéquate sont plus productives et peuvent créer des opportunités pour briser les cycles de la pauvreté et de la faim. THP est fermement convaincu que la lutte contre la malnutrition permettra non seulement de sauver des vies, mais aussi de réduire les inégalités et de renforcer la résilience. Ainsi, THP donne aux communautés rurales les moyens de renforcer leur autonomie pour mettre fin au cycle de la malnutrition de manière durable afin que des communautés entières puissent se sortir de la faim et de la pauvreté.
The Hunger Project vise à permettre aux communautés d’avoir un meilleur accès aux services de santé pour une vie productive et épanouie. Pour atteindre cet objectif, THP forme les dirigeants locaux à éduquer leurs communautés sur les questions de santé, à savoir l’utilisation des prestations et des services de santé en partenariat avec les services compétents dans le domaine de la santé et d’autres organisations de la société civile.
Le travail de The Hunger Project pour améliorer l’accès et l’utilisation des ressources de santé est centré sur la construction et la mise à disposition d’une unité de santé opérationnelle. La plupart des unités de santé, dotées en personnel compétents, sont gérées et entretenues par les services de santé de l’Etat. En outre, The Hunger Project se concentre sur des stratégies communautaires visant à améliorer la santé de la population. Les comités de gestion desdites unités de santé, supervisent l’organisation de formations et de séances d’information sur la santé, ainsi que le fonctionnement efficace des unités de santé. Des animateurs formés travaillent à changer la mentalité des populations en les éduquant sur les avantages à adopter de bons comportements en matière de santé et en les encourageant à fréquenter les centres de santé.
Pour mieux s’attaquer aux problèmes de santé communautaire tels que la mortalité infantile et les soins maternels, THP travaille avec des groupes de femmes pour leur donner les moyens d’en apprendre davantage et de s’engager dans la promotion des soins de santé maternelle et néonatale. Les initiatives de THP dans le domaine de la santé n’auraient pas un tel impact sans les partenariats établis avec le gouvernement et des ONG. Ces partenariats offrent un large éventail de soutien, allant du renforcement des capacités à l’aide financière.
Les régions en développement sont confrontées à des défis sanitaires importants comme le paludisme, la tuberculose, le VIH-Sida et bien d’autres maladies. Ces maladies tuent les agriculteurs, les enseignants, les agents de santé, etc. et ont des répercussions négatives sur la production alimentaire, l’espérance de vie et la mortalité infantile. Elles touchent aussi principalement les femmes et les jeunes/enfants. Le VIH-Sida, le paludisme et d’autres maladies potentiellement mortelles, bien que dévastatrices, sont également évitables. Si les populations disposent d’informations précises et sont libérées des tabous sociaux, des attitudes et des comportements qui alimentent ces maladies, les spécialistes du domaine de la santé ont prouvé qu’elles peuvent se protéger de ces maux et partant, protéger leur famille. C’est pourquoi The Hunger Project (THP) s’efforce de donner aux animateurs communautaires, les moyens de se former, d’informer et d’éduquer leurs communautés. THP permet également aux communautés d’accéder aux services de santé, aux vaccinations, aux traitements antirétroviraux et à d’autres services lorsque cela est nécessaire et possible.